Accusé du meurtre d’une étudiante géorgienne en 2009 à Amiens, Wahid Khalifi, 25 ans, persiste dans ses dénégations et son arrogance. Le criminel d’Amiens n’a visiblement pas compris l’enjeu de son procès. Lui qui, à 25 ans, connaît que trop bien la justice pour avoir été condamné plus de 20 fois, n’a pas compris qu’il ne pouvait pas se comporter là comme il l’aurait fait pour un vol de voiture ou de téléphone.
Pour les petits caïds des quartiers qui, comme lui, se retrouvent dans le box, la cour d’assises provoque un électrochoc, une remise en cause profonde de soi, de sa vie. Chez Wahid Khalifi, rien de tout cela. Difficile de trouver des circonstances atténuantes à cet homme, poursuivi pour avoir tué Natalia Tsetskhladze, une étudiante Géorgienne de 24 ans.
Hier, le deuxième jour de son procès aurait pourtant dû lui être favorable. Car sa famille a été appelée à la barre. Même elle, a eu du mal à le défendre. Il est nerveux, menteur et voleur, admet la mère, en pleurs.
Arrogant, voire agressif, il persiste dans ses explications et ses mensonges semblant prendre de hauts magistrats, experts et avocats. « Les experts disent ce qu’ils veulent, vous pensez ce que vous voulez, moi j’y étais, et je dis la vérité ». Le problème est que sa vérité ne colle en rien avec la réalité des constatations, expertises et témoignages. Le petit caïd des cités peine peut-être à assumer la réalité : celle d’une faible petite jeune femme, tuée sauvagement, peut-être pour rien. Et tant pis s’il faut nier ce qui est incontestable : Nina est morte parce qu’on lui a lié les pieds et les mains, qu’on lui a mis un mouchoir dans la bouche puis un sac poubelle sur la tête avant de scotcher très fermement son crâne.
(Merci à Antibarbare)