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Communiqué de SOS Racisme

Les propos tenus par Marine Le Pen sur Public Sénat le mardi 10 avril auront au moins eu le mérite de révéler le fond de sa pensée.
Passons sur le fait que Madame Le Pen évoque lors de cet entretien, dans un curieux rapport à la réalité, une France majoritairement rurale (pour mémoire, la majorité de la population française est citadine depuis . 1931 !).
Par contre, en déclarant qu’elle était « heureuse » de ne pas se rendre en banlieue, Madame Le Pen révèle tout le mépris qu’elle peut nourrir envers des millions de Françaises et de Français des classes populaires et de la classe moyenne qui, en entendant Marine Le Pen, auront eu la « joie » d’apprendre qu’ils disposaient de tout. Tapant sur les mécanismes de solidarité auxquels les Français sont attachés (ces fameux milliards de la politique de la ville), Madame Le Pen, bien loin de son fumeux discours à prétention sociale de ces derniers mois, révèle en creux son attachement à une France brutale et dépourvue de justice sociale.
Entraînée par sa haine de cette « banlieue » sans cesse dépeinte comme assistée et immigrée, Madame Le Pen, en cette fin de campagne présidentielle, ne voit plus des Français. Elle ne voit plus que ses propres fantasmes. La campagne a été manifestement trop longue pour Marine Le Pen puisqu’elle n’arrive plus à limiter son discours à la haine des immigrés et de leurs enfants.

Car, que cela soit dit : avec ces derniers, Patrick et Jeanine sont jetés par Marine Le Pen dans un même sac de mépris, celui que le FN a, au fond, toujours nourri envers les classes populaires « blanches », tout juste bonnes à venir servir de masse de manœuvre électorale.

SOS Racisme

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