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Le chef de l’Etat a déclaré, vendredi 13 avril, vouloir, s’il est élu, renégocier un certain nombre d’accords sur l’immigration passés avec des «pays amis» ou «voisins», notamment l’Algérie, alors qu’il était interviewé sur la chaîne i-Télé. «Cinquante ans après la décolonisation, il est temps de mettre les choses à plat», a-t-il indiqué. Une renégociation qui participerait, selon lui, à atteindre son objectif de «diviser par deux» les flux migratoires.

Héritage de la période coloniale, c’est lui qui permet, en grande partie, que l’immigration algérienne demeure l’un des flux les plus importants d’entrées en France, aujourd’hui.
Les Algériens – avec les Tunisiens – sont soumis à un régime juridique d’entrée et de séjour en France particulier qui date de 1968 et est plus avantageux, sur certains points, que celui de droit commun appliqué aux autres ressortissants étrangers. […] En matière de titre de séjour, selon les derniers chiffres officiels, avec 24000 titres délivrés – dont plus de 16000 pour motifs familiaux -, les Algériens ont été le plus gros contingent d’étrangers à accéder au territoire hexagonal, en 2010. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ils représentaient aussi, en 2008, avec plus de 700000 personnes recensées, la part la plus grande des 5,3 millions d’immigrés vivant dans l’Hexagone. […] Après dix ans de présence en France – dès lors qu’il peut le prouver -, un sans-papier algérien a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour. Chose impossible pour un sans-papier d’une autre nationalité, sauf s’il a entre-temps, éventuellement, fondé une famille.
Le Monde (Merci à pauldu48)

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