A l’occasion de la sortie du livre Pour le pire et pour le meilleur, nous nous sommes entretenus avec l’une des deux auteurs, la journaliste Nicole Leibowitz. (…)
Comment expliquez-vous son attitude ?
(…) . On comprend son malaise, accru par le fait qu’elle semble dans l’impossibilité d’opter pour l’un ou l’autre chemin. On en a eu une étonnante démonstration en découvrant que, carte de presse en poche, elle a également un bureau au sein du QG de François Hollande.
Situation inédite, qui ne fait que renforcer le désastreux mélange des genres qui se crée parfois au sein de la sphère médiatico-politique. On ne peut pas accompagner un candidat en campagne et continuer à exercer ce métier. C’est une question de déontologie.
Dans le portrait que vous lui consacrez, vous vous attardez longuement sur ses tweets.
Parce qu’ils sont révélateurs de sa personnalité. Elle y fait amplement la promotion de « Itinéraires », son émission sur « Direct 8 » qui vient d’être interrompue. Aussi, écrit-elle à répétition « on se branche sur Direct 8 » pour la très belle émission, pour la dernière d’Itinéraires… C’est très rare un auteur qui se décerne lui-même autant de satisfecit. Et surtout, elle donne des conseils qui ressemblent à des ordres du genre : « On n’oublie pas de… » « Reste tant de jours pour s’inscrire sur les listes électorales… ». Des pensées louables énoncées comme des diktats, ou comme le ferait une institutrice revêche. C’est dommage, mon sentiment est qu’elle n’aide pas François Hollande en étant ainsi.
Quelle est son influence sur François Hollande ?
Il semble qu’elle le conseille et le coache. C’est ce qui ressort, parfois avec un petit énervement, des propos des proches de Hollande.
Peut-elle être la Cécilia de Nicolas Sarkozy ?
L’entourage de Nicolas Sarkozy s’était plaint des incessantes interventions de Cécilia dans les affaires politiques et dans les nominations. Espérons, si François Hollande est élu, que sa conseillère de l’ombre saura rester à sa juste place. Il faut qu’elle apprenne, et vite.
Dans votre livre, vous évoquez la « terreur » que fait régner Valérie Trierweiler sur ses anciens collègues de Match.
Comme nous n’avons pas pu échanger avec Valérie Trierweiler, nous avons tenté de créer un lien avec son entourage professionnel. Elle espérait sans doute nous empêcher de faire notre travail, ce qui est inacceptable de la part d’une consœur et c’est ainsi que nous avons joint, entre autres, des journalistes de « Match ». Réponse résumée des uns et des autres, qui en dit long : « Ce n’est pas que nous ne voulons pas vous parler, mais nous ne le pouvons. Si elle devenait « première dame, il n’est pas question qu’elle devienne notre ennemie à vie », ou encore
« Elle m’a envoyé un texto pour m’interdire de parler à l’extérieur. Je veux la paix », et encore « Avec elle, je suis un peu comme devant un couteau »… (…)