Synopsis de Yann Piat, chronique d’un assassinat
Le 25 février 1994, à Hyères. Yann Piat, nouvelle députée UDF du Var, est assassinée. Cette femme politique subissait, depuis sa dernière campagne législative, des intimidations sérieuses. En politique, Yann Piat a, en effet, une réputation de franc-tireuse, depuis ses débuts, en 1982, au Front national, aux côtés de Jean-Marie Le Pen. Elle devient l’un des 35 députés du parti en 1986, mais en sera exclue, en 1988, après sa prise de position en faveur du RMI. Trois ans après, elle intègre finalement l’UDF-RPR. Yann Piat entame alors un combat contre l’implantation de la mafia en France, et brigue, par la suite, la mairie de la ville de Hyères. Ses ennemis politiques et mafieux dans le département commencent à se multiplier…
La critique TV de télérama du 14/04/2012
Le 25 février 1994, Yann Piat, députée UDF du Var (et ex-élue FN), est exécutée par deux tueurs à moto, sur les hauteurs de Hyères, dont elle convoitait la mairie. Fin brutale d’un parcours atypique dont ce téléfilm retrace les derniers mois, à la façon d’une marche inéluctable vers la mort. Nulle question ici de lever les zones d’ombre qui entourent l’affaire : le film s’en tient à la vérité judiciaire tout en suggérant une réalité plus complexe enracinée dans la collusion entre politiques et milieu varois, dépeinte sans folklore et de façon plutôt savoureuse.
Le film s’attache surtout à dessiner le portrait intimiste d’une femme seule, autoritaire, qui a tout sacrifié dans sa croisade contre la corruption. Le scénario de Dominique Garnier propose une lecture psychologique intéressante de cette personnalité trouble, enfant abandonnée assoiffée de reconnaissance, lancée en politique par Jean-Marie Le Pen, sorte de père de substitution qu’elle lâchera pour la respectabilité de l’UDF. Incarnée avec conviction par Karin Viard, cette Yann Piat érigée en héroïne sacrificielle suscite pourtant la perplexité. (…)
Télérama