« On demande aux communes de ne plus urbaniser les terres agricoles, et en même temps, on les incite à modifier leurs plans locaux d’urbanisme, afin de rendre constructibles les terrains achetés par les gens du voyage en zone naturelle ou agricole », s’émeut Gisèle Apétoh, vice-présidente de Rennes Métropole, déléguée aux gens du voyage,
dénonçant ainsi une « discrimination positive ».
En cause, le nouveau schéma départemental d’accueil des gens du voyage, élaboré par l’État et le conseil général pour la période 2012-2017, et qui prend en compte les évolutions des modes de vie et les attentes de ces populations, notamment en matière d’habitat.
Un schéma qui souligne que « pour de nombreuses familles, la possibilité de disposer d’un terrain équipé représente à la fois une alternative crédible au stationnement sur les aires aménagées, et une solution leur donnant à la fois la sécurité et la liberté de déplacement ». (…)
« On nous propose de procéder à un échange de terrain, mais là il y a un problème, car un terrain agricole ou un terrain constructible, ce n’est pas le même prix », relève Gisèle Apétoh. Une autre solution, le relogement, soit dans du locatif existant, soit dans un logement adapté à réaliser. Dernière alternative, lorsque c’est possible, une révision du Plu, à savoir inclure les terrains dans des zones constructibles ou non agricoles. Des Plu qui ne devront pas non plus interdire « de manière générale et absolue » l’installation de résidences principales mobiles sur l’ensemble du territoire.
« Mais comment fait-on vis-à-vis des autres publics ? On ne peut pas avoir deux applications de la loi », poursuit Gisèle Apétoh.
De nombreux maires montent actuellement au créneau… (…)
Ouest-France