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Le feuilleton de l’élection française est très suivi dans les gargotes du Faso. Entre passion et désillusion… (…)

Au Burkina, les expatriés français ne sont pas les seuls à avoir les yeux rivés sur “leur” campagne présidentielle. Comme le souligne un retraité burkinabè né avant l’indépendance de la Haute Volta: «Nous sommes des petits français».

La langue officielle du pays qui en compte soixante et celle de Molière et nombre de Burkinabè se sont entendu enseigné que leurs ancêtres étaient des Gaulois.

Dans les rédactions des journaux, tout particulièrement, on connaît, en détail, la liste des candidats à l’Elysée. On ironise sur ce prétendant qui veut «coloniser Mars» et l’on s’étonne que cet ouvrier dont on a oublié le nom est candidat tout en ne souhaitant pas vraiment gagner.
Au-delà de la curiosité amusée, les Burkinabè prennent-ils parti? Depuis des décennies, les discussions dans les “maquis” semblent indiquer que le peuple burkinabè est de gauche. Quand bien même l’histoire politique africaine contemporaine a dynamité une dichotomie idéologique identifiable.

Quand bien même un questionnaire de Proust doctrinal décrirait immanquablement une population majoritairement conservatrice,

foncièrement opposée à l’hypothèse même du mariage homosexuel, gardienne des traditions ancestrales et des valeurs de la famille, peu choquée par la possession individuelle d’armes à feu, partisane d’une solidarité de proximité –de filiation ou de voisinage–,
plus que d’un système de cotisations nationales destinées à financer les soins d’inconnus; sans compter que le mot “socialiste”, pour ceux qui ne connaissent pas les principes qu’il renferme, évoque le soutien à Laurent Gbagbo (l’ex-président de la Côte d’Ivoire)… (…)
Slate Afrique

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