« L’année a commencé dans la violence. Elle se poursuit dans la bêtise » déplore Michel Mounet, président des Restos du Cœur du Puy-de-Dôme. Dimanche, dans la soirée, un employé municipal a donné l’alerte. Les portes du car étaient grandes ouvertes. Les extincteurs avaient été vidés, à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule. Le mobilier et la carrosserie étaient intégralement recouverts de poudre.
Cet hiver, il y a eu des agressions répétées de bénévoles et de bénéficiaires ont contraint les Restos du C’ur à supprimer définitivement l’étape des Salins de leur tournée. Michel Mounet évoquait, à l’époque, « des petits voyous, des jeunes incontrôlables qui n’ont rien à voir avec les SDF ». Il fait, aujourd’hui, un constat désabusé : « Les bagarres ont été de plus en plus fréquentes, notamment entre les SDF et les Roms. Ils se disputent les places de manche dans la journée et, le soir, ils règlent leurs comptes ».
L’équilibre entre la tolérance et le moment où il faut dire stop est difficile à trouver. Le curseur semble s’être durci un peu plus cet hiver. « Par exemple, une bénévole a reçu une main aux fesses », raconte Michel Mounet. « Ce sont des choses qui n’arrivaient jamais avant ».
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