Les présidents macédonien et albanais, Gjorge Ivanov et Bamir Topi, ont appelé au calme, jeudi 19 avril, les communautés macédonienne et albanaise de cette ex-république yougoslave, après le meurtre non élucidé de cinq Macédoniens.
Il y a une semaine, les cadavres de cinq hommes – quatre jeunes d’une vingtaine d’années et un homme d’une quarantaine d’années -, ont été découverts criblés de balles, près d’un lac au nord de Skopje. L’affaire a provoqué de vives tensions en Macédoine.
“Tout réflexe nationaliste ou ultranationaliste nuit à l’harmonie (…) dans les relations entre Albanais et Macédoniens”,
a déclaré M. Topi à l’issue d’une réunion avec son homologue macédonien. Pour sa part, M. Ivanov a affirmé qu’il était “dans l’intérêt de tous d’identifier les auteurs des meurtres”, dont l”enquête policière n’a pas encore établi si le mobile était d’ordre ethnique. Plus tôt, le ministre des affaires étrangères serbe, Vuk Jeremic, avait estimé que
“dans les Balkans, un tel événement peut se transformeren quelque chose de beaucoup plus sérieux”.
Samedi à Skopje, cinq personnes ont été blessées et quinze ont été interpellées dans des échauffourées entre la police et des manifestants macédoniens qui protestaient pour dénoncer ces meurtres. Rassemblés devant le siège du gouvernement, les manifestants ont exigé l’arrestation des auteurs de ces meurtres et scandaient des slogans injurieux à l’adresse de la police.
Depuis plusieurs semaines, la Macédoine est en proie à un regain des tensions interethniques. (…)