Les arrivées de ressortissants non européens baissent fortement depuis que le pays va mal.
Ils étaient venus améliorer leur situation économique. Animés par le rêve d’un eldorado espagnol ou simplement l’espoir de meilleures conditions de vie. Mais confrontés à la crise, les immigrés débarqués en Espagne rebroussent chemin.
La population étrangère diminue dans la Péninsule. Une première depuis que l’Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d’étrangers vivant dans le pays: ils étaient 5.751.487 en 2011, ils ne sont plus que 5.711.040 cette année, 40.447 de moins.
«La tendance est réelle, juge Andreu Domingo, sous-directeur du Centre d’études démographiques de Barcelone et spécialiste des questions migratoires. Une partie s’explique par les naturalisations, certes. Mais la crise provoque une chute brutale des arrivées et une accélération des départs.»
La baisse se concentre sur les populations originaires de pays extérieurs à l’Union européenne: le nombre de ces arrivants a baissé de 85.000 personnes, alors que le total d’Européens vivant en Espagne a augmenté de 40.000.
Des différences significatives apparaissent également selon les nationalités: le nombre d’Équatoriens a diminué de 306.000 (- 15 %) et celui des Colombiens de 245.000 (- 10 %). La Chine et le Pakistan, en revanche, ont vu leurs ressortissants augmenter de manière significative. […]