Les organisateurs de l’opération “Bienvenue en Palestine” ont dénoncé “le racisme d’Israël et d’Air France” après qu’une jeune femme se soit vue obligée de descendre d’un avion à destination de Tel Aviv, parce qu’elle n’était ni israélienne, ni juive.
Cette jeune femme de 29 ans, étudiante à l’école d’infirmières de Carcassonne envisage de déposer une plainte pour “discrimination raciale” à l’encontre d’Air France. “Notre projet était d’aller à Bethléem pour y construire une grande école internationale, mais aussi pour réparer des puits endommagés, planter des arbres fruitiers et rencontrer des familles en difficulté. La mission devait s’effectuer du 15 au 22 avril…” indique Horia Ankour.
Or, de mission, il n’y en aura point. Car dimanche, vingt-et-un des vingt-neuf membres de l’opération “Bienvenue en Palestine” devant embarquer à Nice n’ont pas pu passer le seuil de la salle d’enregistrement.
“Moi, je n’étais pas sur la liste noire dressée par les services secrets israéliens” raconte la jeune femme. Son passeport et sa carte d’embarquement validés, Horia Ankour a ainsi pu rentrer dans l’avion. Une minute avant la fermeture des portes, une responsable de la compagnie Air France est venue vers elle. “Elle m’a demandé si j’étais bien Mademoiselle Ankour, a récupéré mon passeport, et m’a demandé si j’avais un passeport israélien. Comme je n’en avais pas, elle m’a demandé de la suivre à l’entrée de l’avion, où j’ai été soumise à véritable questionnaire. Elle était en relation avec les autorités israéliennes et m’a alors demandé, à mon grand étonnement, si j’étais de confession juive…”
Répondant par la négative à toutes ces interrogations, Horia Ankour s’est finalement vu interdire l’embarquement pour se rendre à Tel Aviv.
Du côté de la compagnie aérienne française, un porte-parole a indiqué que “dans le cadre de la convention de Chicago, Air France refuse d’embarquer tout passager non-admissible par Israël”, précisant que “la liste de ces passagers lui était fournie par Israël”.
Midi Libre