Après Tunis le 9 avril, Douz le 20 avril, le professeur Jaouhar Ben Mbarek s’est fait violemment agresser aujourd’hui, samedi 21 avril 2012, dans la localité de Souk Lahad à Kebili, dans le Sud de la Tunisie.
Jaouhar Ben Mbarek devait animer une conférence liée à la Constitution quand il a été violemment tabassé par un groupe de salafistes, selon les indications données à Business News par un membre de sa famille.
Son état est jugé inquiétant et il demeure encore à l’hôpital à Sfax, nous indique ce membre de la famille qui précise que M. Ben Mbarek a réellement échappé à la mort. Le mot « mort » a été maintes fois répété durant son agression. (…)
Et encore une fois, ses agresseurs continuent à jouir de leur liberté et de toute l’impunité, désormais une règle en Tunisie quand les agresseurs sont des salafistes et les agressés des intellectuels.
Le ministère de Ali Laârayedh ne bronche que rarement, pour ne pas dire jamais, dans de pareilles circonstances.
Ceux qui ont agressé Zyed Krichen et Hamadi Redissi sont libres et n’ont toujours pas été identifiés.
Ceux qui ont appelé à la mort des juifs sont libres et pas encore identifiés.
Ceux qui ont agressé les manifestants et les opposants le 9 avril à Tunis, ont été identifiés par les médias et les internautes sur les réseaux sociaux, mais pas encore inquiétés par les autorités.
Celui qui a appelé à la mort de Béji Caïed Essebsi est identifié (un haut fonctionnaire de l’Etat), mais toujours libre.
Pas plus tard qu’hier, vendredi, un imam de la Cité Ghazala a appelé, implicitement, à la mort des journalistes et continue, lui aussi, à bénéficier de sa liberté.
Pendant ce temps-là, le gouvernement Jebali et son parti Ennahdha accusent les médias et les opposants d’exagérer la situation et de saboter la bonne marche de l’économie du pays.
Discours identique à celui de Ben Ali dont le régime permettait les agressions des opposants en toute impunité, également.