Des cadres du FN parient sur une défaite de Sarkozy et un éclatement de l’UMP, qui ferait place à une recomposition des droites, voire une coalition gouvernementale.
[…] Imaginons que trente députés UMP s’en aillent. Entre temps, le Front national change de nom, pour devenir « Préférence nationale » (PN). Imaginons que Jean-François Copé, le candidat de l’UMP, ne puisse pas être élu sans leur soutien en 2017. Il ferait alors avec eux un accord pré-électoral.
En échange, quelques cadres Préférence Nationale entreraient au gouvernement. En Autriche, par exemple, c’est en 2000 que le parti de Jörg Haider est arrivé au pouvoir en Autriche, dans une coalition gouvernementale. Son parti, le FPÖ, obtient six ministères. Pas celui de l’Intérieur.
Louis Aliot pourrait alors prétendre à un poste de secrétaire d’Etat aux Anciens combattants (la guerre d’Algérie l’obsède). Et pour Christian Vanneste, le ministère de la Culture peut-être.
Ce lundi matin, sur RMC, Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy a répété qu’un accord avec le FN était inenvisageable. Ironique :
« Marine Le Pen est chef de ce qu’elle veut dans sa tête. »
Le président de la République sortant s’apprête à faire campagne à l’extrême droite. Il a déjà commencé, le soir du premier tour, avec un discours sur les thèmes de l’immigration et des frontières. Henri Guaino n’y survivra peut-être pas.
Rue89