La commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Pakistan a appelé la Cour suprême du pays à revoir le cas de trois jeunes hindoues contraintes à se convertir à l’islam et à épouser des musulmans. Elle suggère notamment que la Cour aurait dû appliquer « le principe juridique de la protection des personnes vulnérables ».
Le 18 avril dernier, la Cour suprême avait intimé l’ordre à trois jeunes femmes hindoues ayant épousé des musulmans de retourner chez leurs maris musulmans, estimant que leur conversion à l’islam s’était faite librement. Les trois jeunes femmes avaient témoigné le contraire devant les juges.
« Il n’y a de justice que pour les musulmans, il n’y a pas de justice pour les hindous. Tuez-moi ici au tribunal, mais ne me renvoyez pas à l’école coranique. Tous ces gens sont main dans la main, ils vont nous tuer »,
a déclaré l’une d’elles, Rinkle Kumari, devant ses juges le 26 mars dernier.
« Déni de justice »
Le problème des conversions forcées à l’islam représente une question d’une telle gravité qu’elle « réclame une intervention immédiate de la Cour suprême du Pakistan et une ferme prise de position en défense de la justice, des droits humains et de la liberté religieuse », soulignent le P. Emmanuel Yousaf Mani Peter Jacob, respectivement président et directeur exécutif de la commission Justice et Paix dans une note envoyée à l’agence vaticane Fides. (…)
La Croix