Invité il y a quelques semaines à un dîner privé chez Mustafa Ramid, le ministre de la justice et des libertés, une des figures de proue du parti islamiste PJD qui dirige le gouvernement, un journaliste de TelQuel l’a entendu dire à ses invités:
«Mes amis, je vous reçois dans la maison de ma première épouse. Parce que j’en ai deux!».
[…] Et pour se convaincre que le gouvernement ultra-conservateur joue sur du velours pour instaurer une charia sociale, TelQuel prend pour exemple la situation des mères célibataires considérées comme des parias de la société mais qui acceptaient de témoigner à visage découvert pour des émissions télévisées. Aujourd’hui, elles refusent de se montrer à l’écran pour parler de leur calvaire.
«Pourquoi? Qu’est-ce qui a changé? Rien, juste l’air du temps (…) Ce qui a changé, aux yeux des filles, c’est le regard de l’épicier ou du voisin».
TelQuel cite aussi la seule ministre du gouvernement, elle aussi islamiste et voilée qui «a compris la donne».
Ses atermoiements dans la polémique sur les mariages forcés des mineures continuent de défrayer la chronique […]
Slate Afrique