La leader frontiste va s’employer à faire exploser l’UMP pour prendre la tête d’une future coalition des “droites”.
Marine Le Pen touche au but. Un piètre score pour le candidat UMP, une performance historique pour l’extrême droite : la leader frontiste voit poindre la possibilité de passer à une nouvelle étape de sa stratégie.
Celle-ci est limpide : la présidente du Front national veut faire exploser l’UMP, rebattre les cartes de l’ensemble des droites, parlementaire et extrême, et en conquérir demain le leadership !
Pour parvenir à ses fins, il lui reste une étape préalable à franchir : faire battre Nicolas Sarkozy le 6 mai. Tel est le dessein auquel Marine Le Pen va s’employer dans les deux semaines à venir. Déjà, son premier discours au soir du premier tour et les interventions de tous ses lieutenants ne laissent guère de place au doute. Ils n’ont eu de cesse de multiplier les réquisitoires sans appel contre le bilan du président sortant, et de le renvoyer dos-à-dos avec François Hollande sous l’infamante étiquette de “candidats du mondialisme”.
En l’occurrence, Marine Le Pen ne court pas grand risque vis-à-vis de ses ouailles. Elle sait que que le rejet de Nicolas Sarkozy,
de ses promesses trahies, en particulier en matière de pouvoir d’achat, et de sa promiscuité avec les puissances d’argent figurent parmi les premières motivations de l’électorat FN. (…)