Les sondages ont sous-estimé le score de Marine Le Pen et celui du taux de participation et sur-estimé celui de Jean-Luc Mélenchon, pour ce premier tour de la présidentielle.
«C’est le plantage des sondages». C’est l’un des principaux enseignements que la ministre chargée de l’Apprentissage Nadien Morano a tirés ce soir sur TF1 de ce premier tour de la présidentielle. Force est de constater qu’entre le score élevé de Marine Le Pen, celui plus faible que prévu de Jean-Luc Mélenchon et le taux de participation entre 5 et 10 points supérieur à celui anticipé, les sondages ont montré leurs limites.
• Marine Le Pen sous-estimée
Comme en 2002, le score du Front national a été sous-estimé par les sondages. Il y a dix ans, Jean-Marie Le Pen avait obtenu 16,86%, accédant au second tour de la présidentielle pour la première fois. Le candidat d’extrême droite avait ainsi été sous-estimé de 3,3 points entre le dernier sondage et le vote. Bis repetita pour cette élection : sa fille, qui avait été créditée de 14% et 16% selon les intentions de vote, obtient un score jamais atteint par le Front national, selon les estimations des principaux instituts: entre 18% et 18,5%.
• Jean-Luc Mélenchon sur-estimé
Le candidat du Front de gauche a perdu son pari. Il n’aura pas battu Marine Le Pen comme il l’avait annoncé. Pire pour lui, Jean-Luc Mélenchon réalise un score inférieur (entre 10% et 11%) aux intentions de vote dont il était crédité avant le premier tour (entre 12% et 15%). Mais parti en campagne avec 5% des intentions, le candidat du Front de gauche considère que ce score à deux chiffres est «un succès». […]