Comme souvent le dimanche soir, Michel était attablé au Vieux Temps à Néchin quand deux individus encagoulés et armés ont fait irruption dans l’établissement. Il raconte une scène extrêmement violente, digne d’un western.
[…] « Ils ont crié de nous allonger au sol. C’était pas des rigolos. Ils nous ont ordonné de mettre nos bijoux, nos clés de voiture, notre argent et les portefeuilles sur la table. » Comme les clients – 25 environ selon la police – ne sont pas assez rapides, l’un des braqueurs tire en l’air. « La balle a ricoché et touché un client assis dans un coin. Elle lui a perforé le poumon et brisé les côtes. Son complice a alors couru vers la caisse, bousculé le comptoir et menacé la serveuse. » C’est à ce moment-là que Joseph Puraye, Toufflersois de 63 ans occupé dans la friterie mitoyenne au café, surgit avec un gourdin. « Le type n’a pas cherché, il a directement visé la tête. Il a placé son arme automatique au niveau de la bouche et il a tiré. C’était presque à bout portant. La balle lui a explosé la mâchoire et elle est ressortie par la nuque, le blessant aux cervicales et à la moelle épinière. » […]« Un habitué du bistrot s’est saisi d’une bouteille de bière et a donné un violent coup à la tête d’un des braqueurs, à travers sa cagoule. Son complice a pris une chaise et l’a frappé avec. J’ai cru qu’ils allaient le descendre mais ils ont pris la fuite. » […]