Le mois dernier, il avait agressé son ancien psychologue et, d’après celui-ci, invoqué Allah. Ce trentenaire agité a écopé de neuf fois ferme.
En 2008, toute démarre dans le cadre de l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) : Mohamed, sans emploi, rencontre à plusieurs reprises un psychologue du travail. Le courant ne passe pas. L’affaire, déjà, se termine au tribunal de Charlevile-Mézières : Mohamed est condamné pour des menaces de mort réitérées. Très marqué, le thérapeute obtient un arrêt-maladie de onze mois. Puis, lors de deux rencontres inopinées avec son ancien patient, se fait à nouveau menacer l’année suivante. Le mois dernier, Mohamed, toujours sans emploi, reçoit un courrier de la Cpam (Caisse primaire d’assurance maladie) : l’organisme lui réclame 24.000 euros, montant équivalent à la prise en charge du psychologue durant son arrêt-maladie.
Quelques jours plus tard, Mohamed aperçoit ce dernier dans le centre-ville carolo. Il disjoncte : agressé par derrière, le psychologue, poursuivi dans un hall d’immeuble, reçoit une rafale de coups de poings. Total : 15 jours d’ITT. En prime, celui-ci dénonce des menaces d’ordre fanatique :
« Je suis en phase avec Dieu, je peux te tuer (…) Allah est grand ».
Des propos qui, en pleine affaire Merah, ne pouvaient qu’obtenir une large caisse de résonance.[…] Depuis l’agression, le prévenu, pour la première fois de sa vie, a découvert la prison. Un rapport pointe « le comportement très difficile du détenu (…) qui a dû être changé cinq fois de cellule et ne cesse de vouloir convertir ses codétenus à son mode de vie ».[…] L’avocat de la défense tente un compromis : « Je crois que cette affaire est tombée à un très mauvais moment ». Allusion aux assassinats causés par Mohamed Merah et « le climat d’islamophobie qui s’ensuivit ».[…]
Mon client, je crois que c’est un ”original » comme on dit. Et ceci ne constitue pas encore un délit ! »
Et demande à ce que Mohamed « ne retourne pas en prison. Cela fait un mois, ça suffit !»[…] L’Union