Le FN s’est imposé en tout juste trente ans comme une force majeure que ses concurrents politiques peinent à combattre. Pour la philosophe Chantal Delsol, il est trop tard pour inclure le Front national dans la droite institutionnelle, car il est désormais aussi puissant qu’elle. Reste à savoir qui mangera qui.
Pourrait-on interdire un parti qui recueille 18% des suffrages ? C’est alors une guerre civile qu’il faudrait !
Le jeu de la gauche est d’ostraciser le FN afin d’affaiblir la droite, depuis longtemps, et ça marche ! Je suis sûre que la gauche n’y croit pas du tout, c’est une stratégie politique. En revanche la droite prend cela au sérieux et se trouve bourrelée de scrupules. C’est ahurissant quand on pense que la gauche avait fait alliance avec le parti communiste […].
Aujourd’hui, les partis d’extrême gauche ne sont guère républicains ni démocrates, quand on voit Jean-Luc Mélenchon faire chanter l’Internationale ou quand on sait ce que signifie le trotskysme en terme de libertés démocratiques. On se moque du monde. Comme nous sommes faibles et naïfs en face de gens qui nous manipulent ! […]
Entre les positions de la droite populaire d’une part et celles de la frange plus modérée de l’UMP telle que celles incarnées par Nathalie Kosciusko-Morizet d’autre part, y a-t-il un clivage impossible à résoudre ?
Bien entendu, il y a un clivage qui peut mener à l’explosion, comme cela s’est déjà vu maintes fois. On peut parfaitement penser que le FN est moralement infréquentable. Dans ce cas, il faut poser la question de savoir si les partis d’extrême-gauche, quand par exemple Jean-Luc Mélenchon dit que Cuba n’est pas une dictature, sont fréquentables. […]
atlantico (Merci à snooker)