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Interview de Bernard-Henri Lévy sur le site Atlantico dans lequel, «sans comparer l’incomparable», il ne peut s’empêcher de faire référence aux années 30. Il affirme par ailleurs que le terme »diabolisation» est «un mot avancé, habilement, par les Le Pen pour se victimiser».

Ce que je crois, moi, c’est que le bon angle d’attaque est de dire aux gens qui votent FN ou qui sont tentés de le faire : «votre voix ne sera pas entendue ; vos candidats ne bénéficieront, dans le cadre des prochaines législatives par exemple, d’aucune alliance ou report».
En quoi le FN est-il, selon vous, crypto-fasciste ?
Il l’est par sa rhétorique. Par ce ton de haine et de violence qui l’habite et qui ressort à la moindre occasion. Il l’est par la tonalité très «factieuse», par exemple, des attaques de Marine Le Pen contre le Président de la République. […] Ni Mélenchon, ni Joly ne touchent aux fondamentaux de la République. Ni l’un ni l’autre ne sont opposés, que je sache, à la démocratie parlementaire. […] Alors, quel bilan tirez-vous de trente ans de mobilisation ?
On ne fait jamais l’histoire des catastrophes évitées. Pour l’heure, la droite parlementaire tient bon. Et c’est heureux. Car, à la moindre défaillance, elle est morte. La droite fascisante de Marine Le Pen n’attend qu’un faux pas, un discours de compromis, un vague groupe de candidats à la députation annonçant que, dans le cadre d’une triangulaire perdue, ils considéreraient le candidat frontiste comme un moindre mal, pour tirer à vue et la détruire. N’oubliez jamais ce théorème qui est l’un des théorèmes du XX° siècle. Le grand adversaire de l’extrême droite, ce n’est jamais la gauche, c’est la droite. Ou, pour le dire autrement : c’est la gauche qui scande «le fascisme ne passera pas» ; mais c’est la droite qui, de fait, l’empêche ou non de passer. Regardez l’Histoire. Quand la droite libérale a tenu, le fascisme a été bloqué. Quand la droite libérale a composé, le fascisme est passé. […] Atlantico
(Merci à Tino Roussi )

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