« Chez certains, il pouvait y avoir une forme de racisme, notamment des Arabes vis-à-vis des Noirs. Les autres voulaient protéger leurs acquis. Ceux qui viendraient après eux aggraveraient forcément leur situation. »
Leurs conditions de vie, en tout cas, s’étaient fortement détériorées.
Des duplex pour « les familles blacks »
Après-guerre, Les Mureaux se rêvent en cité idéale pour les ouvriers de Renault-Flins. D’ex-ruraux affluent. Et à la fin des années 60, Renault fait venir des milliers de Marocains. Puis les chocs pétroliers surviennent. La Régie dégraisse. Peu à peu, le chômage, la honte et la peur s’installent dans les tours.
Maimouna Talla, animatrice au centre social de la Vigne Blanche, un des quartiers considérés comme les plus difficiles, se souvient des « premiers programmes de rénovation urbaine », dans les années 90.
« La mixité qui existait encore dans les cités a disparu. On a concentré ici tous les appartements en duplex pour familles nombreuses, c’est-à-dire les familles blacks. Les communautés portugaise et italienne et les Français dits de souche ont gagné les zones pavillonnaires. »
Et ont voté FN comme un seul homme. […] Rue89