Qu’est-ce que le vote blanc ?
Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin sans aucune mention de candidat. Contrairement à l’idée reçue, glisser une enveloppe vide dans l’urne revient à être comptabilisé dans les “votes nuls”. Pour être comptabilisé en “vote blanc”, il faut donc bien déposer dans l’enveloppe un papier où il n’y a aucun nom d’inscrit.
A cet égard, l’article L.66 du code électoral est très clair. Extrait : “ne doit pas être comptabilisé comme suffrages exprimés les bulletins blancs, les bulletins trouvés dans l’urne sans enveloppe, les enveloppes ne contenant aucun bulletin, les bulletins écrits sur du papier couleur, les bulletins avec des commentaires (…)”. Autrement dit, le vote nul est un vote non réglementaire, le vote blanc consiste à mettre un bulletin blanc dans l’enveloppe.
Dans les deux cas, le vote est comptabilisé dans l’abstention.
Le vote blanc est connu mais pas reconnu
En l’assimilant à de l’abstention, le vote blanc n’est pas reconnu. Le chiffre est connu puisque chaque bureau de vote doit comptabiliser les votes blancs, mais il n’est pas reconnu officiellement dans la mesure où il est mélangé avec l’abstention.
Pourtant, le vote blanc est un moyen d’expression pensé qui a une signification différente du vote nul, c’est-à-dire d’un électeur qui s’est trompé ou qui a mis un commentaire sur le bulletin sans savoir que ça allait l’invalider. Or, si le vote blanc exprime une défiance à l’égard des candidats, il reconnaît la légitimité de l’élection.
Quelles sont les motivations des électeurs qui votent blanc ?
Selon un sondage du CEVIPOF, 36% de ceux qui votent blanc le font car ils ne se reconnaissent pas dans les candidats, 35% le font car ils sont hostiles à la politique, 20% parce qu’ils n’arrivent pas à choisir leur candidat, 13% par manque d’intérêt et 11% de ceux qui votent blanc le font car ils s’estiment ne pas être assez informés. […] Politique.net