L’agression d’un médecin au CHU de Grenoble démontre une radicalisation des actes brutaux en milieu médical.
Passé le choc, la communauté hospitalière s’est élevée jeudi contre l’agression d’un médecin psychiatre, de deux brancardiers et d’un aide-soignant du CHU de Grenoble . […]
Plus de la moitié des affaires portées à la connaissance du ministère sont des coups. Insultes et injures représentent 26 % des cas ; les menaces 18 %. «L’année 2011 met en exergue une radicalisation des actes de violence», souligne l’Observatoire, qui relève dans son rapport annuel une présence de plus en plus forte d’armes blanches et pointe l’intervention du GIGN pour maîtriser un agresseur dans un hôpital du sud de la France. […]
«Aux urgences, on constate que les violences sont liées au très grand niveau d’angoisse des patients, dans un système qui leur semble opaque. Ils ont l’impression que leur problème médical est le plus grave», relate le Dr Bertrand Galichon, à l’hôpital Lariboisière à Paris. Son service, qui dessert le Nord-Est parisien, recueille une population jeune et souvent précaire. Avec 72 000 passages par an, il est le plus important de la région parisienne. Une quarantaine d’incidents, dont 10 % ont donné lieu à une intervention de la police, ont été observés en décembre et janvier dernier au point d’accueil et de tri des patients.
«Dans la plupart des cas, il s’agit d’injures ou de crachats, de loin les plus mal vécus», note le Dr Galichon. L’an dernier, deux blessures graves ont cependant été déplorées. Atteinte par un brancard jeté par un patient ivre, une infirmière s’est vu prescrire six semaines d’arrêt de travail. Une urgentiste victime d’un traumatisme du rachis cervical et d’une fracture vertébrale a, elle, subi plusieurs interventions et a été arrêtée pendant six mois. […] Le Figaro