Pas un, ils n’en loupent pas un. Depuis le soir du premier tour, le 22 avril, les membres de l’état-major écologiste affichent ostensiblement leur proximité avec François Hollande, présents à tous ses meetings, de Limoges à Toulouse, en passant par Bercy. A chaque fois, ils s’arrangent pour y être placés dans le carré VIP, bien en évidence, et pour serrer le maximum de mains. Ils tentent aussi de voyager avec M. Hollande, ce qui leur est rarement accordé. Pour se rendre à Toulouse, le 4 mai, ils ont tous voyagé… avec la presse.
Il faut dire que Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé et Eva Joly souhaitent tous trois être ministres et l’ont fait savoir à qui de droit. A défaut d’être l’allié puissant qu’ils auraient rêvé d’être, rêve que le score de Mme Joly (2,31 %) leur interdit pour l’instant, ils souhaitent donc montrer jour après jour leur nouvelle fidélité. (…)
Au PS, on raille le nombre élevé de prétendants à un poste ministériel, inversement proportionnel au score obtenu le 22 avril. En dehors de Cécile Duflot, Eva Joly et Jean-Vincent Placé, seraient sur les rangs les députés européens Yannick Jadot, Pascal Canfin et Michèle Rivasi, sans oublier le député de Loire-Atlantique François de Rugy, Dominique Voynet, maire de Montreuil, et Denis Baupin, patron des écologistes parisiens. Le PS et l’entourage du candidat se montrent sans indulgence envers Cécile Duflot, raillant ses “tweets débiles” plusieurs cadres du PS dénonçant un “comportement de gamine.”
Le Monde