La présidente du Front National compte sur un éclatement de l’UMP pour faire de son parti la force dominante à droite.
La présidente du Front national misait depuis des semaines sur l’échec de Nicolas Sarkozy. Il «n’a aucune chance d’être réélu», affirmait-elle à la mi-avril à l’AFP. Et au soir du 1er tour, surfant sur ses 17,90% et 6,4 millions d’électeurs, elle posait déjà son parti en
«seule et véritable opposition à la gauche ultralibérale, laxiste et libertaire».
«Avec 18%, si Hollande l’emporte au second tour, ça ouvre de très belles perspectives», confiait alors un cadre du FN, en espérant «une vague rose et un Front haut aux législatives pour ratiboiser l’UMP».
Une bonne part de la stratégie frontiste repose en effet sur les difficultés de la droite.
«Plus l’UMP s’écartèle, plus le Front national en bénéficie»,
explique à l’AFP le politologue Jean-Yves Camus, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). (…)
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