Tribune de Philippe Bas, sénateur (UMP) de la Manche, ancien ministre et secrétaire général de l’Elysée, dans Le Monde.
Il faut répondre à l’inquiétude des classes populaires mais refuser haut et fort tout compromis politique avec les extrêmes. C’était la vision de Jacques Chirac en 2002. Elle est plus que jamais d’actualité.
Les élections législatives fourniront, dans quelques semaines, les clés du pouvoir à un nouveau gouvernement. La gauche réclame un vote de confirmation. […]
Ainsi, l’UMP a de nouveau une responsabilité majeure vis-à-vis des Français. […] Il lui appartient de trouver le ton juste, de ne pas céder à la culture de l’affrontement binaire, de revendiquer l’humanisme de ses valeurs fondatrices, de réaffirmer son ancrage profond dans nos traditions républicaines et sociales, de proclamer son ambition européenne, bref, de présenter un projet de sortie de crise qui soit aussi un projet de société. […]
Pour convaincre en juin, l’UMP doit aussi s’attacher à maintenir son unité. Qu’elle se coupe en deux et le Front national deviendra la première force d’opposition du pays ! Ce serait détestable pour la démocratie et éloignerait toute perspective d’alternance.
Le Monde