Des peines de 18 mois à 4 ans de prison ont été requises contre six hommes jugés pour un trafic d’armes de guerre, dont deux détenus accusés d’avoir organisé ces transactions depuis leur cellule, par téléphone. Les peines les plus lourdes, trois et quatre ans de prison ferme, ont été réclamées contre les deux responsables présumés du trafic, incarcérés à la maison d’arrêt d’Osny (Val-d’Oise) au moment des faits.
Agés de 30 et 33 ans, tous deux ont déjà été condamnés à de multiples reprises, notamment pour vol avec arme et trafic de stupéfiants. Invitant le tribunal à juger l’affaire sur la base du travail effectué par les enquêteurs, la magistrate a dénoncé les “déclarations contradictoires” et “totalement incohérentes” des prévenus, regrettant que ces derniers cherchent à “banaliser” les faits reprochés.
Le 4 mai 2011, deux des suspects avaient été interpellés à l’issue d’une filature sur un parking de Nanterre (Hauts-de-Seine). A l’intérieur de leur voiture, les enquêteurs avaient découvert un lance-roquettes anti-blindés d’origine yougoslave, une kalachnikov et un chargeur de munitions. Placés en garde à vue, les malfaiteurs présumés s’étaient montrés peu diserts, minimisant leur rôle, pour la plupart d’entre eux, à celui de simples intermédiaires, sans toutefois donner le nom de leurs donneurs d’ordre ou bien de leurs clients.
Europe 1