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Quelque 200 personnes sont descendues hier dans la rue pour réclamer justice après la mort d’Oualid, le 16 mars. Le père a crié sa douleur, lors d’une marche du recueillement. Cette initiative va-t-elle réveiller Marseille, nonchalamment assoupie sur sa violence radicale ? Fallait-il une série de règlements de comptes mortels pour sortir d’une torpeur qui ne dit plus son nom, qui crie la haine et les revanches de territoires ?
Les proches d’Oualid Jehimi, 34 ans, mort étranglé, puis retrouvé brûlé dans une voiture sur la commune de Simiane avaient appelé hier à cette marche blanche. Sans haine ni violence justement. Juste pour “dire stop à l’ultra-violence“. Quelque 200 personnes sont donc parties, dans le quinzième arrondissement, pour rejoindre à pied la cité La Viste. La plupart arboraient des tee-shirts blancs barrés des mentions “À jamais dans nos coeurs” , “Que justice soit faite” ou encore “Oualid, nous ne t’oublierons jamais” .
Une rose blanche à la main, ils ont marché dans un commun recueillement à la mémoire du fils, du neveu, du copain d’hier, parti pour on ne sait quelle raison à ce jour. “Il est au paradis, mon fils. Il n’est plus là !“, hurle Souad, la mère de la victime en tête de cortège, en brandissant la photo d’Oualid. La police, la juge Danielle Natta cherchent, mais pour l’heure, les pistes ne sont qu’hypothèses. La famille assure qu’Oualid était “un garçon travailleur, employé à la SNCM” que “c’est un innocent, qui était là au mauvais endroit, au mauvais moment” .
De nombreux élus socialistes du département se sont joints au cortège. Ils ont promis d’interpeller le prochain gouvernement sur le sujet de l’insécurité et de la radicalisation de la violence à Marseille, afin qu’une attention toute particulière soit portée sur cette ville. Il y a Samia Ghali, sénateur-maire PS des 15e et 16e arrondissements, le député Henri Jibrayel, les élus Karim Zéribi, Rebia Benarouia, René Olmeta . (…)
La Provence

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