Fdesouche

Non encore remise de la défaite de Sarkozy et à peine rentrée en campagne législative, l’UMP aiguise déjà stratégies et… couteaux dans l’optique du congrès de cet automne.

»Nathalie Kosciusko-Morizet a été une épouvantable erreur de casting» (Christian Vanneste, député du Nord).
Le soir du second tour des législatives, ce sera l’appel aux morts ! Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et cofondateur de la Droite populaire, ne croit pas à une victoire de la droite lors des scrutins des 10 et 17 juin.
Selon lui, c’est en effet un triple obstacle que l’UMP et ses alliés devront franchir dans moins d’un mois : une gauche portée par la victoire de François Hollande, un Front national requinqué par le score de Marine Le Pen, mais aussi l’empêchement, pour la droite, de faire campagne sur certains de ses thèmes : «Qu’est-ce que nous allons dire aux électeurs ? Qu’il faut ligoter le président de la République ? Qu’après avoir défendu une “France forte” notre projet, c’est la cohabitation ? Ce n’est pas ma conception de l’État.» […] Les membres du collectif de députés en sont convaincus : pour l’emporter, Sarkozy aurait dû être… encore plus à droite ! «Nous avons perdu parce que nous n’avons pas été assez loin, estime Jean-Paul Garraud, député UMP de la Gironde. Cette stratégie au peuple était la bonne, mais il fallait commencer plus tôt et en faire plus». […] Jean-François Copé ayant annoncé la création de «courants», «les couteaux vont sortir», prédit le député UMP de Paris Bernard Debré. «Mais moins qu’on ne le prévoit», ajoute-t-il. «Nous avons plus de valeurs en commun que de valeurs qui nous divisent», veut aussi croire Chantal Jouanno. Un responsable UMP de Paris le confie néanmoins : «Il y a un vrai risque de schisme entre la famille Copé-Droite populaire-libéraux et la famille Fillon-gaullistes sociaux-centristes.» Cofondateur de la Droite populaire, l’ancien ministre des Transports, Thierry Mariani, rejette l’éventuelle responsabilité d’une scission sur les centristes : «L’avenir de l’UMP dépend d’eux. C’est du côté des centristes que cela risque de craquer.» Conséquence attendue en cas de « clash » : «Si l’UMP se divise en deux, le FN deviendra le premier parti d’opposition.»
Valeurs actuelles

Fdesouche sur les réseaux sociaux