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Cela faisait des mois que la Corse n’avait pas connu un tel regain de violence nocturne. En quarante-huit heures, l’île a été le théâtre de pas moins de vingt et un attentats. Dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 2 et 4 heures, dix-sept 17 explosions ont retenti, détruisant ou endommageant 16 résidences secondaires et 1 véhicule.

Des explosions parfois simultanées, réparties du nord au sud de la région, comme lors des fameuses Nuits bleues des années 1980-1990, où des dizaines d’attentats pouvaient être commis en une seule nuit. Avec, dans toutes les mémoires, ce19 août 1982 lors duquel le nombre record de 118 attentats avait été atteint en quelques heures seulement.

Les sabotages de ces derniers jours visaient presque tous des villas appartenant à des Italiens ou des Français résidant sur le continent, la plupart au bord de l’eau, dans des zones où les nationalistes dénoncent la spéculation immobilière.

Certaines de ces résidences secondaires n’étaient situées qu’à une vingtaine de mètres de la mer, bien loin de la bande réglementaire des 100 m, imposée par la loi Littoral.

Après des mois de calme relatif, pourquoi les clandestins se manifestent-ils à nouveau et de manière si significative? Certaines sources évoquent une manière de célébrer, avec un peu de retard, l’anniversaire de la création du FLNC, il y a trente-six ans, le 5 mai 1976. Mais il semble plus probable que cette série d’actions, perpétrée quelques jours à peine après l’élection présidentielle, soit une façon de se rappeler aux bons souvenirs de l’Etat. (…)
Le Parisien

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