Cela faisait des mois que la Corse n’avait pas connu un tel regain de violence nocturne. En quarante-huit heures, l’île a été le théâtre de pas moins de vingt et un attentats. Dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 2 et 4 heures, dix-sept 17 explosions ont retenti, détruisant ou endommageant 16 résidences secondaires et 1 véhicule.
Les sabotages de ces derniers jours visaient presque tous des villas appartenant à des Italiens ou des Français résidant sur le continent, la plupart au bord de l’eau, dans des zones où les nationalistes dénoncent la spéculation immobilière.
Certaines de ces résidences secondaires n’étaient situées qu’à une vingtaine de mètres de la mer, bien loin de la bande réglementaire des 100 m, imposée par la loi Littoral.
Après des mois de calme relatif, pourquoi les clandestins se manifestent-ils à nouveau et de manière si significative? Certaines sources évoquent une manière de célébrer, avec un peu de retard, l’anniversaire de la création du FLNC, il y a trente-six ans, le 5 mai 1976. Mais il semble plus probable que cette série d’actions, perpétrée quelques jours à peine après l’élection présidentielle, soit une façon de se rappeler aux bons souvenirs de l’Etat. (…)
Le Parisien