Un Israélien a été inculpé pour jet de bouteilles incendiaires contre des logements où vivent des migrants africains à Tel Aviv, un incident qui témoigne d’une vive tension entre ces derniers et la population locale.
Cette attaque a lancé un vif débat à propos des tensions croissantes que suscite l’immigration illégale d’Africains, pour la plupart originaires du Soudan et d’Erythrée, demandeurs d’asile ou migrants économiques.
« Leur comportement compromet réellement la sécurité des citoyens israéliens (…) La plupart — 99% d’entre eux — ne sont pas des réfugiés, mais des infiltrés qui cherchent du travail et nous devons les expulser ». Eli Yishaï, ministre de l’intérieur israélien.
L’écrasante majorité [des immigrés] s’est infiltrée en Israël via la frontière avec le désert égyptien du Sinaï et s’est installée dans les quartiers jouxtant la gare routière de Tel Aviv.
Selon des statistiques officielles, Israël comptait fin 2011 plus de 50.000 migrants africains illégaux, toutes catégories confondues.
Dans ce contexte, la police a confirmé vendredi avoir arrêté à la suite d’examens ADN concluants trois Erythréens soupçonnés du viol d’une adolescente israélienne de 15 ans.
Trois Erythréens ont été arrêtés, en connexion avec le viol apparent d’une jeune Israélienne, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld, à propos de cette affaire qui était sous black-out jusqu’à jeudi.
Le ministre de l’Intérieur Eli Yishaï a affirmé vendredi qu’il fallait relâcher des délinquants mineurs incarcérés dans les prisons israéliennes pour faire de la place aux migrants.
«Nous avons un vrai problème. Il y a actuellement plus de 50.000 personnes que nous ne pouvons pas expulser », a-t-il déclaré au site internet Walla!. «Leur comportement compromet réellement la sécurité des citoyens israéliens (…) et j’ai donc proposé de faire de la place pour eux dans les prisons. La plupart –99% d’entre eux– ne sont pas des réfugiés, mais des infiltrés qui cherchent du travail et nous devons les expulser » a ajouté M. Yishaï.
Chef du parti orthodoxe sépharade Shass, il a dans le passé accusé les migrants africains de nuire au caractère juif d’Israël.
En novembre 2010, le gouvernement israélien a décidé la construction d’un centre de rétention susceptible d’accueillir des milliers de migrants illégaux dans le Néguev (sud), près de la frontière égyptienne.
Israël a par ailleurs entrepris de construire une imposante barrière tout au long des 250 km de sa frontière avec l’Egypte.
AFP / Romandie News