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(…) De façade, l’UMP apparaît relativement unie, soudée autour de quelques idées phares.
Très majoritairement, ses sympathisants sont sceptiques sur les 35 heures, ils souhaitent réduire les dépenses publiques, ils ont confiance dans les centrales nucléaires françaises (80%), et dans une moindre mesure, ils refusent d’accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales (63%).

Pourtant, l’électorat UMP se révèle profondément divisé sur le degré d’exposition de la France au reste du monde.

Ainsi, ses sympathisants sont très partagés sur la nécessité d’ouvrir davantage la France à la mondialisation, sur la compatibilité entre la compétitivité économique et notre modèle social, sur le renforcement de l’intégration européenne (57% y est favorable contre 39%) derrière ce clivage se cache en réalité un clivage sociologique : l’électorat aisé de l’UMP est libéral, libre-échangiste et européen, tandis que les catégories populaires de l’UMP sont colbertistes, protectionnistes et souverainistes. Celles-ci, le cas échéant, pourraient tomber dans l’orbite de Marine Le Pen.

Or, jamais la frange orléaniste de l’UMP ne pourrait accepter un rapprochement de l’UMP avec le FN, ne serait-ce parce que sa sensibilité politique, libérale, est beaucoup plus proche des socialistes que de la droite extrême.

Le fait que Laurence Parisot ait enfourché le combat contre Marine Le Pen comme cheval de bataille démontre bien l’hostilité radicale des élites patronales et bourgeoises, proches de l’UMP, aux idées du Front national.
L’UMP, dans sa forme actuelle, est donc menacée par les propositions d’accords de Marine Le Pen.
Délit d’opinion

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