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[extraits d’un article de l’Irin du 20 mai 2012]
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié les demandeurs d’asile africains d’« infiltrés » constituant « une menace concrète au caractère juif et démocratique du pays »
Les lois du pays considèrent comme un « infiltré » toute personne qui pénètre sur le territoire d’Israël autrement que par un poste-frontière officiel. Selon Amnesty International, le terme « infiltré » est déplacé parce qu’il évoque la menace et la délinquance et alimente la xénophobie et la discrimination envers les demandeurs d’asile et les migrants.
Selon les habitants, la criminalité a augmenté avec l’arrivée de plus en plus massive de migrants africains. Les locaux se plaignent également que la demande accrue de logements a poussé les prix à la hausse dans le quartier. Certains accusent les demandeurs d’asile de voler des emplois dont ils ont bien besoin.

Début 2010, les autorités israéliennes ont annoncé qu’elles imposeraient des amendes élevées aux employeurs qui embauchent des travailleurs sans-papiers.

Début 2010, les autorités israéliennes ont annoncé qu’elles imposeraient des amendes élevées aux employeurs qui embauchent des travailleurs sans-papiers. L’État a également mené une campagne médiatique afin de mettre la population en garde contre les conséquences de l’embauche de travailleurs clandestins. Deux ans plus tard, il semble que la campagne ait porté ses fruits. M. Micaele et d’autres demandeurs d’asile ont en effet rapporté que les employeurs potentiels demandent généralement à voir leur visa et sont réticents à les embaucher lorsqu’ils n’en ont pas.
En vertu d’une nouvelle loi votée en janvier, toute personne entrée dans le pays de façon illégale – y compris les Soudanais et les Érythréens – peut être emprisonnée pour une période allant jusqu’à trois ans, même s’il n’est pas question de la déporter. Dans certains cas, la période de détention peut être prolongée, parfois même indéfiniment. Amnesty International a critiqué la loi, arguant que la détention automatique et prolongée [prévue par la loi] viole clairement le droit international et les normes associées.
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