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La guyanaise Christine Taubira est devenue à la surprise générale Garde des Sceaux du gouvernement Ayrault. L’occasion pour l’écrivain et journaliste Manuel Gomez de lui rappeler les failles de sa loi de 2001 sur l’esclavagisme.
Christiane Taubira est très certainement une femme intelligente ; cependant, son manque de lucidité concernant certains apports bénéfiques de la colonisation et sa mémoire très sélective (car si son territoire n’avait pas été colonisé par la France, et si elle n’avait pas reçu les bienfaits de la civilisation française, elle n’occuperait certainement pas le poste ministériel qui est le sien aujourd’hui)

D’une part parce qu’elle confond colonisation et esclavagisme et d’autre part parce qu’elle occulte totalement, de par sa loi dite « loi Taubira » du 21 mai 2001, une très grande partie de l’esclavage qui s’est poursuivi dans les territoires du Maghreb et sub-sahariens bien au-delà de l’abolition de l’esclavage organisé uniquement par les « blancs ».

L’article premier de la « loi Taubira » stipule :
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. »
Cet article premier de la « loi Taubira » est profondément sélectif, puisqu’il occulte totalement la traite négrière entre Africains eux-mêmes, la traite des Noirs par les Arabes qui fut plus importante que celle par les Blancs d’Europe ou d’Amérique mais également la traite des « blancs » par les Arabes jusqu’au 19è siècle, et même au-delà.

« Le Marché aux esclaves », par Jean-Léon Gérôme (1824–1904)

Il ne nous est donc pas permis de critiquer cette loi qui se veut « antiraciste » mais qui procède à une discrimination raciale entre les esclavagistes, car cela nous est interdit de le faire par l’article 5 qui modifie la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, en donnant à « toute association régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans à la date des faits, se proposant, par ses statuts, de défendre la mémoire des esclaves et l’honneur de leurs descendants, de combattre le racisme ou d’assister les victimes de discrimination fondée sur leur origine nationale, ethnique, raciale ou religieuse » des droits reconnus à la partie civile sur les infractions racistes, établies par la loi de 1881.
Toute contestation ou critique de cette « loi Taubira » est donc interdite (comme le Coran par exemple). On accuse systématiquement comme infractions « racistes » toute contestation ou critique de la « loi Taubira » !

C’est donc une loi parfaitement dictatoriale puisqu’elle interdit qu’on la critique […]

Atlantico

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