En avril 2011, un détenu avait révélé le calvaire qu’il vivait à la prison de Nîmes. Trois prévenus comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour une affaire de sévices en détention qui s’est produite au printemps 2011 à la maison d’arrêt de Nîmes.
Un détenu avait mis en cause ses voisins de cellule, indiquant que ces derniers lui faisaient subir un véritable calvaire. Les investigations et les constatations médicales avaient révélé que
le détenu présentait des scarifications (certaines représentant une croix gammée, un sexe ou encore un “maman je t’aime”).
Des brûlures de cigarettes, des traces de coups étaient également mises en évidence. Le jeune homme avait aussi indiqué que, dans la cellule, un détenu avait tenté de lui enfoncer un savon dans l’anus.
Au départ, l’affaire avait donné lieu à une procédure criminelle pour “actes de torture et de barbarie et tentative de viol” puis les faits avaient été requalifiés. Hier dans le box, les trois prévenus devaient s’expliquer pour des “violences aggravées”. (…)
Après délibéré, le tribunal a condamné Mohamed Maamri à quatre ans de prison ferme, Fayssal Jeroudi et Azzedine Ghazar à deux ans ferme.
À l’annonce du délibéré, un des prévenus a copieusement insulté les magistrats avant d’être conduit en prison.
Midi Libre