Thilo Sarrazin a déclenché une nouvelle polémique en affirmant que son pays était l’otage de la zone euro et la victime d’un “chantage à l’Holocauste” le contraignant à financer les errements budgétaires de ses partenaires.
Dans un essai à paraître mardi, “L’Europe n’a pas besoin de l’euro”, Thilo Sarrazin estime qu’on force l’Allemagne à accepter les principes d'”euro-bonds”, des emprunts communautaires européens, et de mutualisation des dettes pour prix de son passé nazi.
En acceptant de renflouer la Grèce, écrit-il ainsi, l’Allemagne a révélé sa “prédisposition au chantage“.
“Cette politique fait de l’Allemagne l’otage de tous ceux qui, au sein de la zone euro, pourraient avoir, un jour ou l’autre et pour quelque raison que ce soit, besoin d’aide”, ajoute Sarrazin dans cet essai dont le magazine Focus publie des extraits.
Quant aux partisans allemands des obligations européennes, “ils sont poussés par ce réflexe très allemand selon lequel nous ne pourrions finalement expier l’Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale qu’une fois transférés en des mains européennes l’ensemble de nos intérêts et de notre argent”.
Le nouvel essai de Thilo Sarrazin, déjà critiqué en 2010 pour ses thèses sur l’islam et la place des étrangers en Allemagne, a suscité la controverse avant même sa publication.
Reuters
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Complément : Rappel des déclarations de Thilo Sarrazin (2010) :
«Nous n’avons pas besoin de gens qui vivent des prestations sociales d’un pays qu’ils rejettent, qui ne se sentent pas concernés par l’éducation de leurs enfants, et produisent à la chaine des petites filles voilées. Cela vaut pour 70% des Turcs et à 90% des Arabes de Berlin.» source