Amnesty International a encore épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d’asile et des Roms, à l’occasion de la publication de son rapport annuel, et formé le voeu que le président François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets.
“Aujourd’hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements” a déclaré la présidente d’Amnesty International France, Geneviève Garrigos, lors d’une conférence de presse. “Nous sommes plutôt optimistes mais si les blocages continuent, nous serons là pour les dénoncer.” L’organisation avait envoyé aux candidats à l’élection présidentielle dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d’un recours suspensif devant la cour nationale du droit d’asile pour tous les demandeurs d’asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d’armes. Avant d’être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions.
Dans la partie France de son rapport, l’ONG estime que “les Roms étaient toujours en butte à des discriminations” en France, constatant que “des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d’opérations qui semblaient être des expulsions forcées.
Par ailleurs, “de nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d’asile et des migrants” déplore le rapport, en évoquant la “loi qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière.”
Parmi ses autres constats, Amnesty note que “les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l’objet d’enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais.”
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