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Le pire lui a immédiatement sauté au visage. Deux hommes, grands et costauds, soulevant à bout de bras un adolescent, presque encore un enfant, pour le balancer sans précaution dans le coffre de leur voiture. Voilà ce qu’a vécu un témoin. Un rapt, pensait-il, qu’il allait dénoncer à la police au plus vite. Les forces de police les plus proches, conscientes d’avoir affaire à un événement grave, n’ont pas tardé pas à localiser le véhicule, grâce au signalement qui leur a été fourni. Et lorsque les trois suspects sont arrêtés, puis interrogés, les enquêteurs se rendent compte qu’ils ne font pas face à de dangereux pédophiles.
Après avoir libéré la victime, choquée, mais qui n’a pas souffert d’autres violences, les suspects ont livré les raisons de leurs actes : Ils auraient agi en représailles. Celui qu’ils venaient d’enlever rackettait leur neveu de 13 ans. Les deux collégiens se croisaient au collège. Depuis plusieurs jours, l’enfant se comportait de façon bizarre, refusant à plusieurs reprises de se rendre dans l’établissement. Après l’avoir questionné plus longuement, ses oncles ont fini par comprendre : leur neveu a avoué qu’il était victime de racket.
Un garçon à peine plus vieux que lui l’avait forcé à lui remettre de l’argent, à plusieurs reprises. Mais le racketteur était allé plus loin. Sans doute en se montrant plus menaçant que précédemment, il avait fini par obtenir les bijoux de la mère. L’outrage de trop pour les oncles, âgés d’une trentaine d’années. Ils ont décidé de mettre en place une expédition punitive contre le garçon.
Une idée qui s’est soldée par leur placement en garde à vue, puis une mise en examen pour séquestration, un délit qui peu leur valoir une lourde peine de prison. Passé le choc et l’émotion, la victime a néanmoins été elle aussi rattrapée par la justice.
Après avoir été entendu par les enquêteurs pour le dossier concernant l’enlèvement, l’adolescent a dû répondre aux questions des policiers concernant le racket. Poursuivi pour ces faits, il sera jugé très prochainement.
La Provence

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