Quatre ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans, c’est le prix que devra payer Elvis Gnandji, 25 ans, pour avoir un après-midi de juillet, voulu voler un scooter à Villeurbanne. […]
La vente tourne alors au cauchemar. Les premiers coups pleuvent sur le vendeur puis il est étranglé et soulevé du sol. « Quand j’ai vu une arme braquée sur moi, j’ai laissé tomber. Sinon, je ne me serais pas couché. » Les voleurs prennent la fuite, les policiers à leurs trousses. Le deux-roues grille des feux rouges, percute un véhicule. Un des deux voleurs est rattrapé, l’autre réussit à s’enfuir. Seul à la barre, Elvis Gnandji refuse d’endosser le rôle du « braqueur ». « Je l’ai serré fort au cou, il se débattait mais je ne l’ai pas frappé et il n’y a jamais eu d’arme ».
L’artisan qui, depuis, a dû changer de travail, traumatisé physiquement et moralement, est formel. Il a vu une arme. Et les coups qu’il a reçus, eux aussi, étaient bien réels. Le médecin qui l’examine à l’époque, constate un visage tuméfié et de nombreuses ecchymoses. Avec ses quinze condamnations, Elvis n’a pas le profil du simple voleur comme le souhaiterait son avocate qui rappelle qu’il y avait un autre homme ce 1er juillet. […]
Le Progrès
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