Sur fond de guerre ouverte entre François Fillon et Jean-François Copé, ce dernier a une nouvelle fois assuré, en réponse samedi à l’ancienne ministre des Sports, Chantal Jouanno, que l’UMP ne passerait jamais d’alliance avec le Front national. Il ne s’interdit pas, en revanche, de parler «à l’ensemble des Français qui ont voté pour le FN»
Vendredi, Chantal Jouanno expliquait sur Europe 1 que son «cœur» penchait plus vers Fillon que vers Copé. «Quand on fait partie de la droite républicaine, on ne peut pas laisser supposer d’une manière ou d’une autre, explicitement ou implicitement, qu’il puisse y avoir la moindre alliance ou le moindre rapprochement avec le Front national», expliquait la sénatrice, visant explicitement Copé.
«Je le dis depuis toujours et c’est un point qui rencontre l’unanimité dans la direction de notre parti : il n’y aura jamais, chère Chantal, d’alliance avec le Front national», se défend samedi le secrétaire général de l’UMP.
Puis il nuance : «Personne ne m’empêchera de dire ce que je pense de la maîtrise nécessaire de l’immigration, de la question majeure de la sécurité et notamment de la délinquance des mineurs, sur la question de la laïcité ou sur les questions de justice.»
Chantal Jouanno, quant à elle, attend de voir. «Il faudra qu’il n’y ait aucune ambiguïté au soir du premier tour vis-à-vis du FN, c’est là que tout se jouera», réplique-t-elle à l’AFP.
France Soir
