Cette année, chaque Français a dépensé en moyenne 665 euros pour se soigner contre 571 euros quatre ans plus tôt. Le coût de la santé a augmenté près de deux fois plus vite que les revenus.
A tel point qu’un tiers des Français renoncerait aujourd’hui à certains soins, faute de moyens. Leurs sacrifices concernent principalement les soins dentaires et les lunettes, mais pas seulement : opérations ajournées, maladies mal soignées ou avec les moyens du bord…
Ces Français qui retardent ou qui renoncent aux soins sont bien souvent dans un entre-deux : trop “riches” pour être aidés, trop pauvres pour avancer leurs consultations. Et l’augmentation des tarifs des mutuelles n’arrange rien : 8 % de hausse chaque année.
En cinq ans, les cotisations annuelles des complémentaires “santé”, ont grimpé de… 125 euros ! Certaines familles finissent même par y renoncer, et ne peuvent plus compter que sur les remboursements de la Sécurité sociale pour faire face à leurs frais de santé. D’autres doivent se résoudre à emprunter, pour pouvoir payer leurs factures d’hôpital.
Au point que le Crédit municipal de Paris, le célèbre Mont-de-Piété, a même mis en place des micro-crédits pour rembourser leurs frais de santé.
Qui sont ces Français qui renoncent aux soins ? Quels sont les obstacles qui les empêchent de se soigner ? Quelles solutions peuvent-ils trouver avant qu’il ne soit trop tard ? Et qui profite de la privatisation lente, mais certaine, de notre système de santé ?
(Merci à EasterEgg)