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Demain s’ouvre, dans la Nièvre, le procès d’un couple accusé d’avoir mutilé ses quatre filles en procédant à leur excision. Ils encourent chacun 15 ans de réclusion criminelle.

 Un couple d’origine guinéenne comparaît à partir de demain devant les assises de la Nièvre pour l’excision de ses quatre filles, une coutume ancestrale pratiquée dans près d’une trentaine de pays d’Afrique mais interdite en France
où elle est considérée comme une mutilation. Les deux parents, arrivés en France à la fin des années 1980, sont poursuivis pour «complicité de violence volontaire ayant entraîné une mutilation sur une mineure de moins de 15 ans par un ascendant». Ils encourent une peine de 15 ans de réclusion criminelle.

En septembre2005, à l’occasion d’une opération de l’appendicite de l’aînée, alors âgée de 14 ans, le personnel de l’hôpital de Nevers s‘aperçoit qu’elle a été excisée et le signale aux autorités.
Lors de l’examen des quatre soeurs par un médecin, il apparaît que les deux aînées ont été victimes d’une excision, ce qui n’est pas encore le cas des deux cadettes. Entendu par les enquêteurs, le père déclare d’abord ne pas savoir qui a excisé ses filles, avant de mentionner une femme qui aurait pratiqué l’excision au domicile familial en son absence et celle de son épouse.

Cet homme, aujourd’hui âgé de 54 ans, qui exerçait jusqu’en 2003 la profession de marabout,

dit également ignorer que l’excision est interdite en France et que celle-ci a été pratiquée sans son accord.
De leur côté, les filles déclarent ne «se souvenir de rien» et «ne jamais avoir quitté la France». (…)
Le Télégramme

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