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L’église Sainte-Rita (Paris XVe), édifice néogothique du XIXe siècle non classé, est menacée de destruction. Elle a été jugée sans intérêt patrimonial ou architectural. Au total, dans la capitale, trois églises sont menacées de destruction, faute de moyens pour les entretenir.

Sauf mobilisation majeure des Français, près de 5 à 10 % des édifices religieux pourraient avoir disparu à horizon 2030, soit entre 5 et 10 000 édifices. (Observatoire du patrimoine religieux)
L’église Sainte-Rita de Paris ne pensait pas devoir un jour invoquer la patronne des causes désespérées pour son propre sort. Appelée à la démolition, cette paroisse catholique gallicane très active, médiatisée pour sa bénédiction annuelle des animaux, devrait bientôt disparaître sous les coups de mâchoires des pelleteuses. Et elle n’est pas la seule dans la capitale: la destruction est aussi envisagée pour l’église Saint-Joseph-des-Artisans (Xe) ainsi que pour la chapelle de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (XIVe), où un projet de logements sociaux et de pépinière d’entreprises est à l’étude.
Le phénomène est d’ampleur national: sur les quelque 100.000 édifices existants, dont seuls 15.000 sont protégés au titre des monuments historiques, ce sont plus de 200 églises qui sont aujourd’hui menacées de démolition. En cause, selon les maires, la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, qui confère l’entretien du patrimoine religieux aux communes, lesquelles «n’ont plus les moyens», martèle un élu d’Anjou qui a fait voter la démolition du clocher du village. […] «Si des associations de riverains arrivent à collecter 2 millions pour sauver leur église de campagne, comme on l’a vu plusieurs fois ces dernières années, les villes qui ont plus d’argent et des budgets spécifiquement alloués devraient y parvenir, s’étonne Mathieu Ricard, architecte à Paris. » […] Le Figaro; Associations-patrimoine (Merci à Ripper2)

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