Cette jolie maison ne se découvre qu’à pied, par un chemin boisé qui serpente le long de l’île Fanac, à Joinville-le-Pont. Derrière les broussailles se cachent de coquettes bâtisses, avec pour seules nuisances le chant des oiseaux et le passage des péniches. Un repaire d’artistes, de classe moyenne supérieure… et d’une présumée « squatteuse ».
Depuis août dernier, Petronilla Comlan, conseillère régionale socialiste, y vit avec sa famille. Il y a un hic : l’élue n’aurait pas versé un centime à la propriétaire du lieu, Aline Baldinger, elle aussi militante socialiste de la ville. L’affaire était jugée hier après-midi par la 4e chambre du tribunal de grande instance de Créteil.
Les deux femmes se connaissent de par leurs activités politiques communes. L’une souhaite vendre, l’autre acheter. Elles décident de faire affaire. « Comme ils voulaient scolariser leurs enfants, ma cliente les a autorisés à entrer dans les lieux pendant l’été, avant la vente », explique Me Alain Dalipagic, avocat d’Aline Baldinger. Le compromis de vente est finalement signé le 14 octobre 2011, avec un chèque de près de 30000 € comme dépôt de garantie. Il se révèle être sans provision, selon le conseil de la plaignante. (…)
« Il n’y a aucune mauvaise foi du côté de mes clients. Ils ont quatre enfants et ne peuvent pas partir du jour au lendemain », avait expliqué l’avocat de la conseillère régionale un peu plus tôt. Cette dernière, que nous avons rencontrée hier après-midi, « ne souhaite faire aucun commentaire ».
Le parisien