Nouvel incident au centre éducatif fermé de Combs-la-Ville. Tagué, vandalisé par ses jeunes occupants, l’établissement est à nouveau contraint de fermer ses portes.
Vers 0h30 dans la nuit de mardi à mercredi, les sept mineurs délinquants multirécidivistes placés au centre éducatif fermé (CEF) de Combs-la-Ville ont saccagé leur établissement. « Ils l’ont tagué, ils ont cassé les vitres des chambres et des cuisines, dont certaines étaient en double, voire triple vitrage… décrit Jean-Michel Tavan, directeur de l’Association de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence, qui gère le site. C’est monté en puissance, avec une dynamique de groupe. La situation devenant trop risquée, le nouveau directeur a décidé d’appeler la police. Heureusement, les jeunes ne s’en sont pris qu’au matériel, pas au personnel. »
Montant des dégâts : « 25000 € », précise Bruno Dalles, le procureur de Melun. Quant aux sept mineurs du CEF, ils ont été arrêtés par les policiers de Sénart. « Leurs gardes à vue ont été prolongées », ajoute le procureur. « Le centre n’est plus fonctionnel. Il ne peut plus accueillir de jeunes pour l’instant », regrette Jean-Michel Tavan. La chancellerie a indiqué que « la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a ordonné une inspection ».
Tout a commencé à cause d’un jeune que les éducateurs ont trouvé en possession d’un téléphone portable. Or le règlement intérieur interdit les portables, l’alcool, la drogue…
« Le personnel lui a pris son appareil. Le jeune ne l’a pas supporté » et les incidents ont démarré, portés par un effet de bande avec les six autres résidants, raconte Jean-Michel Tavan.
« Ces incidents sont regrettables et condamnables, mais c’est normal qu’il y ait de gros moments de tension et de difficulté dans un lieu de privation de liberté où sont placés des jeunes au parcours très compliqué, estime Guy Geoffroy, député et maire (UMP) de Combs-la-Ville, fervent défenseur des centres éducatifs fermés. Quoi qu’il en soit, les CEF restent une alternative à la prison, un atout supplémentaire pour les jeunes. Sans ces centres, ils seraient incarcérés. »
Le parisien