Indemnité mensuelle, frais de mandat non imposables et enveloppe pour la rémunération de leurs collaborateurs : les députés touchent plus de 20 000 euros par mois.
Régulièrement, et notamment en temps de crise, le montant de la rémunération des hommes politiques suscite la polémique. Pourtant, cette rémunération est la condition de leur indépendance. En théorie, elle permet en effet à tout citoyen de pouvoir prétendre entrer au Parlement et lui garantit les moyens de se consacrer aux fonctions dont il est investi.
Mais au fil du temps, l’indemnité des députés a été progressivement renforcée par différentes facilités et avantages en nature, qui, eux, sont plus contestables. (…)
De plus, les députés disposent d’un crédit de 9 138 euros affecté à la rémunération de leurs collaborateurs. Calculé initialement pour permettre de rémunérer trois personnes, il peut toutefois, selon le bon vouloir du député, servir à payer de une à cinq personnes. Le député est donc maître de ce crédit : il recrute, licencie, fixe le temps de travail et le montant des salaires comme il le souhaite. En principe, si la totalité de ce crédit n’est pas utilisé, la part restante demeure acquise au budget de l’Assemblée ou, option plus largement répandue, peut-être cédée par le député à son groupe politique. Même si certains députés la récupèrent directement dans leur poche.
En 2007, 261 députés sur 577 avaient préféré garder le « reliquat » de leur « crédit collaborateur » pour eux ou pour leur parti plutôt que de le verser à leur collaborateurs. (…)