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Une cinquantaine de boutiques parisiennes, dans les Xe, XIe et XVIIIe arrondissements, sont soupçonnées d’utiliser un logiciel permettant de débloquer un téléphone portable volé.
La loi de 2011 devait couper l’herbe sous le pied aux voleurs de téléphones portables, mais c’était sans compter sur l’imagination débordante de ceux qui font commerce des mobiles dérobés : même neutralisés par les opérateurs, les appareils volés sont débloqués sans problème dans de nombreuses échoppes des quartiers populaires de Paris, qui ont trouvé là un véritable filon.
Les policiers, qui ont placé sous surveillance une cinquantaine de magasins de téléphonie des Xe, XIe et XVIIIe arrondissements, ont découvert le pot aux roses : un logiciel particulièrement malin permet aux commerçants de débloquer les téléphones en un temps record et de leur offrir une nouvelle virginité en changeant le code Imei, véritable ADN de l’appareil.
Libre ensuite au nouveau « propriétaire » de revendre le smartphone ou de l’utiliser lui-même, sous une nouvelle identité, après l’avoir entièrement reprogrammé. Devant l’urgence de la situation, les responsables des services de police viennent de rencontrer les opérateurs de téléphonie mobile et les constructeurs pour leur soumettre différentes propositions destinées à sécuriser plus encore les téléphones : empêcher, notamment, l’ouverture d’une ligne, sans présentation d’une pièce d’identité, « et pourquoi pas un gravage visible de l’appareil, qui permettrait à la police d’identifier immédiatement l’origine du portable ».
Le Parisien

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