Essaid Sabri restera en prison jusqu’à son procès le 12 juillet. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel.
“On a frôlé la catastrophe” admet son défenseur, Me Olivier Amsaleg. Sur les cinq coups assenés à la victime (un dans le cou et deux au thorax notamment), l’un d’eux au moins aurait pu être fatal. Hier, cet Aiglunais de 31 ans, boulanger à Digne, dont le pronostic vital n’était pas engagé car aucun organe vital n’a été touché, subissait une longue intervention chirurgicale.
Comment, ce plombier exemplaire, dont le patron insiste sur l’absence d’alcoolisation au sein de l’entreprise, a-t-il pu se montrer aussi violent ? La faute à l’alcool certainement (1,32 gr), et à un couteau de boucher doté d’une lame d’une quinzaine de cm, qui n’avait pas sa place dans un véhicule, et qu’il explique avoir laissé dans son coffre après avoir égorgé un mouton voici un mois pour célébrer la naissance de son enfant.
“Manifestement, la victime est venue provoquer mon client, tente son avocat. Lui aussi avait bu six ou sept pastis ce soir-là. C’est une bagarre qui a dégénéré. Essaid Sabri n’a jamais eu, ou très peu, maille à partir avec la justice“. Deux condamnations pour conduite en état alcoolique, il y a plusieurs années. La conseillère d’insertion et de probation avait indiqué qu’une incarcération sèche n’était pas souhaitable, et avait préconisé un placement sous contrôle judiciaire ou le bracelet électronique. Le tribunal, après en avoir délibéré, en a donc décidé autrement.
La Provence