Portrait dithyrambique de Razzy Hammadi (né en 1979), docteur en économie, ex-président du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), secrétaire national du PS depuis 2007. Il est candidat pour les législatives dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis dans laquelle il vit depuis quatre ans. Un «républicain qui a commencé en politique par la lutte contre le Front national».
Ce «jeune beur» comme il n’aime pas qu’on l’appelle, va peut-être devenir député le 17 juin prochain. Un candidat engagé plus qu’un candidat de la diversité, Razzy est jeune, est fils d’immigré, est issu d’un milieu social défavorisé, il a tout pour déplaire aux conservateurs qui voudraient que la France ne lui ressemble jamais.
Lors de l’émission «7 à voir», diffusée dimanche 8 novembre 2009 sur France 3, Razzy Hammadi, interpellé par Marine Le Pen sur la rue Myrha barrée chaque vendredi par des musulmans en prère, avait déclaré : «Jamais le Maire de Paris ne laissera une seule barrière dans les rues de Paris, c’est un mensonge !»
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6X_qQXDZYV4[/youtube]
«Il a les dents longues», «un apparatchik»… Lorsqu’il s’agit de critiques, les lieux communs sont de mise. À défaut d’attaques politiques, ses détracteurs se contentent d’attaques ad hominem dont nul n’est dupe. Razzy Hammadi a l’ancienneté, les diplômes et l’envie de toujours avancer. […]
Originaire de Toulon et issu d’un milieu modeste, c’est grâce à l’école de la République que Razzy est devenu un citoyen amoureux de la France et de son histoire. Il sait où il va puisqu’il n’oublie jamais d’où il vient. De père algérien et de mère tunisienne, c’est avec les yeux de ses enfants de France nés dans une double culture qu’il a vécu, au rythme des Tunisiens, le soulèvement contre Ben Ali. Oui sa famille est originaire de là-bas mais lui est ici. […]
Razzy s’est imposé dans le paysage politique, a fait ses preuves auprès de ses amis, a gagné le respect de ses concurrents et porte un espoir immense : celui de tous les jeunes qui, comme lui, aimeraient que la France apprenne à les aimer, à s’aimer elle-même.
Le Point